Preuve s’il en est de son intérêt pour la chose politique et pouvoiriste, il ne s’y est pratiquement jamais prononcé, si oui, en privé. Alors partira, partira pas, le plus grand mystère continue d’entourer les intentions réelles de Franck Biya. Un silence que tente de briser le président de ce mouvement « les Franckistes », Alain Fidèle Owona, légalisé officiellement le 25 février 2021. Ils se fixent pour objectif de porter leur champion, Franck Emmanuel Biya, au pouvoir après Paul Biya.
Un objectif qui vise le bien être, la prospérité, le développement, la paix et l’unité du Cameroun qui passe, selon par une transition générationnelle réussie au sommet de l’Etat. Ils ne ménagent d’ailleurs aucun effort pour appeler les camerounais à se rallier à eux pour soutenir leur champion et surtout des militants du Rdpc, qui en ont appelé le 6 novembre 2022 à la candidature de Paul Biya à la prochaine présidentielle. Le Franckisme apparait donc comme un trouble-fête, certains l’assimilant d’ailleurs à de l’arnaque. Les silences d’un Franck Biya, qui se veut très discret et muet, au sujet du mouvement qui le présente comme le champion de 2025, n’étant pas pour clarifier les choses.
Profession de foi du Franckisme : les Franckistes ne sont pas des biyayistes, un refus clair de s’inscrire dans la continuité des idéaux prônés par le Renouveau. Les Biyayistes, claironne-t-on ici, sont les partisans du Président Paul Biya qui défendent les idéaux de son parti, œuvrent pour son maintien au pouvoir et pensent assurer eux-mêmes sa continuité, explique Alain Fidèle Owona. Tandis que les Franckistes sont des citoyens de tous les borsd politiques qui croient en l’avenir du Cameroun, à la prospérité de son peuple, son unité et la paix. Les deux mouvements sont donc aux antipodes. Un antagonisme, talon d’Achille du mouvement pour certains, mais que les Franckistes proclament et assument.